Le groupe « Buren » a vu le jour fin 2012. Cette« collectivité des voisins » a créé de multiples réalisations incluant spectacles, vidéos, installations, impressions, objets et films. Leurs œuvres naviguent à travers des thèmes tels que le féminin, la communauté, la vie, la sexualité, le travail, la musique pop et les fantasmes néo-libéraux. Ils abordent ces sujets sous plusieurs angles diversifiés, avec un mélange d’ironie et d’humour et en tournant leur imagination vers l'avenir. Buren porte un regard critique sur la construction de l'image et du langage. Ils jouent avec la signification des objets, utilisent leur corps aussi bien comme sujet que comme objet et déconstruisent inlassablement l'image et la scène. Le corps, l'objet, la parole et l'environnement s’enchevêtrent ainsi et finissent par fusionner.
L’œuvre « A Course of Action » (installation mixte, 2017-2018) représente une série croissante d'objets dont les éléments ont un impact dans l'espace. Leur présence incite à explorer les frontières entre espace partagé et sphère privée. Buren étudie ainsi la théâtralité de certains lieux spécifiques : le foyer d'un auditorium, un terrain de golf, un banc dans un parc,... et ce faisant noue une relation avec les résidents, les promeneurs, les visiteurs.
« When birds look into houses, what impossible worlds they see » (Don DeLillo, The Body Artist). Pour l'exposition Naturellement, Buren a conçu une série d’objets qui constituent un juste milieu entre objet utilitaire et objet d'art. Un rideau fait référence à un monde imaginaire virtuel. L'image crée pour ainsi dire une couche intermédiaire devant la réalité par sa transparence et sa mobilité, mais par sa forme, elle se situe également dans « notre monde ».
Parkways, film, 54’, 2014
« Parkways » (film, 54 ‘, 2014) est une recherche fictive sur le temps qui passe et sur la manière dont nous consommons ce temps, au travers de la représentation d’un parc et des personnes qui y déambulent. Les plans fi lmés, soigneusement mis en scène, sont associés en alternance avec des observations de l’environnement. Les artistes créent ainsi une zone grise entre réalité et fiction : le parc devient un lieu de désir et de promesse, le cadre d’une quête subtile de l’identité de chaque riverain, passant ou touriste.
Buren a élaboré une série de foulards qui peuvent être lus et visualisés comme des cartes (routières ou postales) ou comme des instantanés. Les foulards en soie forment ainsi une édition qui est également proposée à la vente chez Cwart.