Sarah van Sonsbeeck

 
 
 

Elle démantèle ainsi la certitude de l’abri intime.

 

L’œuvre de Sarah van Sonsbeeck est binaire : d’un côté, elle prend la défense de l’espace privé, qu’elle tente de définir et d’élargir ; de l’autre, elle indique qu’il est impossible, voire même non souhaitable, de se couper totalement du monde. Comme ce jour où elle a tenté d’emprisonner un mètre cube de silence sur le terrain, encore vierge à l’époque, autour du Musée De Paviljoens à Almere, une nouvelle ville en croissance. 

Une nuit, le cube de verre trempé a été brisé à coups de pierres par des jeunes du quartier. Sarah a accueilli positivement cet acte de vandalisme et rebaptisé son œuvre : « One Cubic Meter of Broken Silence » (2009). Au lieu de conserver le silence devenu de plus en plus rare - un silence qui n’en est plus un sous le frémissement des roseaux et le chant des insectes - elle a fait glisser le focus de son œuvre vers la communication (aussi violente qu’elle puisse être) et l’interaction.

 
 

Son travail se concentre sur la ligne poreuse entre l’intérieur et l’extérieur, sans se préoccuper de la façade. Ce détour la pousse vers une recherche de l’aspect plus immatériel de l’architecture, où elle attache une attention soigneuse à tous les petits éléments qui déterminent la façon dont nous vivons dans nos maisons, les petites choses qu’un architecte ne peut contrôler. 

 
 
 
 
 
 

Elle renforce ces éléments et élève des boucliers contre eux, mais elle salue également l’inattendu, elle dévoile les relations brèves mais intimes entre des personnes qui ne se connaissent pas nécessairement. C’est ainsi que Sarah van Sonsbeeck s’adonne quand même à l’architecture, mais à une architecture d’un genre immatériel, qui n’en est pas moins fondamentale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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